La matière permettant de résoudre ce problème s’appelle « hydrofine ». Il s’agit d’une matière première entièrement biodégradable et rapidement soluble dans l’eau mise au point par le groupe Albaad pour le papier toilette humide ; elle est composée de cellulose et de fibres de viscose. Il y a deux ans, le papier toilette humide innovant s’est imposé avec succès sur le marché parmi les marques de distributeur de drogueries et dans le commerce de détail alimentaire. Grâce aux possibilités techniques dont dispose Albaad Deutschland GmbH, la résistance de l’hydrofine peut être adaptée de façon à ce que le papier résiste également à la sollicitation mécanique d’une lingette pour bébé. Les lingettes pour bébé ne doivent pas être jetées dans les toilettes. Mais même si une lingette pour bébé de ce type devait se retrouver malencontreusement dans l’environnement, et donc dans la chaîne d’alimentation (ce qui doit absolument être évité), elle ne ferait pas de dégâts, étant donné qu’elle ne contient pas de microplastiques et que les animaux éliminent les fibres dégradables. « Les lingettes humides constituent le principal levier d’élimination des déchets plastiques sur le marché des lingettes humides », explique Wolfgang Tenbusch. « Une lingette conventionnelle pour bébé est composée aujourd’hui à 80 pour cent de polyester, le volume annuel des ventes s’élève à environ 200 millions de paquets rien que pour l’Allemagne », estime Wolfgang Tenbusch. Avec environ 120 grammes de polyester par paquet, le potentiel d’économie atteint les 24 000 tonnes.
Cette solution a un seul inconvénient : un surcoût d’environ 20 pour cent – qui s’explique uniquement par les frais de matériel – par rapport aux lingettes composées à 80 pour cent de polyester. Pour une famille avec un enfant, cela revient à 25 euros de dépenses supplémentaires par an. « Nous essayons actuellement de convaincre les fabricants d’articles de marque et le commerce du bien-fondé de ce supplément de prix », continue Wolfgang Tenbusch. Albaad produit uniquement en tant que fabricant sous contrat à la demande d’entreprises commerciales et de fabricants de biens de consommation. « Ce qui serait bien, ce serait de réussir ensemble ce que le commerce de détail a déjà réussi ces dernières années : ici, les sacs en plastique sont maintenant une exception », affirme Wolfgang Tenbusch, qui se montre confiant.